- loquacité
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• 1466, rare av. XVIIIe; lat. loquacitas♦ Littér. Disposition (habituelle ou occasionnelle) à parler beaucoup. Une loquacité fatigante, importune. ⇒ bagout, bavardage, faconde, volubilité. ⊗ CONTR. Silence.Synonymes :- bagou (familier)- faconde (littéraire)- prolixité- verbiage- verbosité (littéraire)- volubilitéloquacitén. f. Habitude de parler beaucoup.⇒LOQUACITÉ, subst. fém.[En parlant d'une pers. ou, p. méton., du tempérament, d'une passion] Tendance naturelle à parler abondamment. Synon. bagou (fam.), faconde, prolixité, volubilité. Influence de ce mutisme sur cette loquacité (GONCOURT, Journal, 1856, p. 235). Sa loquacité naturelle, sa vivacité française s'étaient changées en mutisme et en abattement (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 207) :• Pour comprendre la souffrance du pauvre vicaire, il est nécessaire de dire que, doué d'une loquacité vide et sonore comme le retentissement d'un ballon, il prétendait (...) que les paroles favorisaient la digestion.BALZAC, Curé Tours, 1832, p. 197.♦ P. métaph. Les interprétations des orchestres de la Nouvelle Orléans ont (...) une loquacité (...) violemment marquée (PANASSIÉ, Jazz hot, 1934, p. 207).— MÉD. Synon. vieilli de logorrhée; ,,symptôme qu'on observe dans l'hystérie, dans certaines fièvres et dans les affections mentales, et qui est caractérisé par la volubilité du langage des malades`` (LITTRÉ-ROBIN 1858). Le sulfure de carbone semble attaquer la vitalité du globule sanguin. Il détermine dans les formes aiguës des phénomènes nerveux d'excitation (céphalée, vertiges, hallucinations, loquacité) appelés par Delpech ivresse sulfo-carbonique (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 321).— P. méton., rare [Avec l'art. indéf.] Paroles abondantes. Je restai un moment à essayer d'atteindre la catastrophe avec ma pitié, à essayer d'accorder mes nerfs à cette affliction, les larmes ne jaillirent pas, il ne sortit de moi qu'une loquacité délirante; parler me soulageait comme une émission de sanglots (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 302).Prononc. et Orth. : [
], [-kwa-]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1486 (Expos. de la reigle de M.S. Ben., fol. 37 a ds GDF. Compl.). Empr. au lat. loquacitas « bavardage, loquacité, verbosité ». Fréq. abs. littér. : 38. Bbg. GOHIN 1903, p. 316.
ÉTYM. 1466, rare av. XVIIIe; lat. loquacitas.❖♦ Littér. Disposition (habituelle ou occasionnelle) à parler beaucoup. || Loquacité fatigante, importante. ⇒ Bagou, bavardage, éloquence, faconde, garrulité, verve, volubilité. || L'ivresse lui donnait de la loquacité.0 Au fond, ce Français, sous son apparence légère, était très perspicace et très fin. Tout en parlant un peu à tort et à travers, peut-être pour mieux cacher son désir d'apprendre, il ne se livrait jamais. Sa loquacité même le servait à se taire, et peut-être était-il plus serré, plus discret que son confrère du Daily Telegraph.J. Verne, Michel Strogoff, p. 9.♦ Didact. (pathol.) et vx. Logorrhée.❖CONTR. Silence.
Encyclopédie Universelle. 2012.